La faïence diffère de la porcelaine en ce qu'elle est opaque,cuite à une température moins élevée et, pour tout dire, moins coûteuse à produire que la porcelaine. Du point de vue décoratif elle a une grande qualité : sa pâte, quand elle est fortement diluée (elle s'appelle alors " barbotine "), permet le moulage et la production de pièces aux formes multiples.

L'entre-deux-guerres, qui connaissait à peine le plastique, vit une floraison extraordinaire de la production faïencière, à la fois à des fins utilitaires et décoratives. Toutes les pièces présentées datent de cette époque ou, au plus tard,de l'immédiat après-guerre. S'il est évident que leur production ne s'arrêta pas le 9 septembre 1939, il est tout aussi clair que la guerre marqua à la fois un tournant dans les modes de production et dans les goûts du public.
Depuis, presque tous les faïenciers ont disparus où sont passés par des reconversions brutales.

La majorité des faïenciers avait des horloges (quasi toujours accompagnées de deux vases ou pendants) dans son assortiment. Odyv (France), Bihl (Tchécoslovaquie) et Sarreguemines (France) sont nos producteurs préférés, mais ils ne furent pas les seuls et nous avons l'intention de vous présenter quelques autres productions animalières dans les mois qui viennent.
Ces pièces nous offrent un échantillonage passionant des arts décoratifs de l'époque et de leur thématique, nous espérons que vous partagerez le plaisir que nous avons eu à les découvrir.